Clarifier pour mieux collaborer
- Mélanie Gatt, ACC
- 2 sept.
- 4 min de lecture
Clarifier pour mieux collaborer : 3 clés pour éviter les malentendus au travail
Tu as déjà donné une consigne en pensant qu’elle était limpide… pour ensuite découvrir que ce n’est pas du tout ce que la personne a compris ?
Bonne nouvelle : éviter ces malentendus est possible, grâce à quelques ajustements simples. Dans cet article, découvre trois stratégies puissantes pour clarifier tes attentes et renforcer la collaboration au travail. Bonus : ça améliore aussi l’ambiance d’équipe !
1. Pourquoi des attentes claires sont essentielles
Des attentes floues, c’est la recette parfaite pour :
des malentendus frustrants,
du désengagement progressif,
une performance en dents de scie.
À l’inverse, des attentes claires apportent une coordination fluide.
Quand chacun comprend son rôle dans un projet, tout roule :
moins de doublons ou d’oublis,
une meilleure planification individuelle,
une collaboration naturelle entre collègues.
Exemple concret : lancement d’un nouveau service
Qui rédige le contenu ? Qui le valide ? Qui le publie ? Et pour quand ? Répondre à ces questions évite bien des couacs.
Une responsabilisation accrue
Quand on sait ce qu’on attend de nous:
on prend plus d’initiatives, sans peur de sortir du cadre,
on se sent compétent.e : on sait ce qu’on doit livrer,
on agit avec autonomie, sans microgestion inutile.
Exemple :
❌ « Tu es responsable de l’accueil des nouveaux. »
✅ « Tu planifies la première journée, organises le lunch d’équipe, et remets les accès informatiques. »
Une sécurité psychologique renforcée
Quand les attentes sont claires :
moins d’ambiguïté, donc moins d’anxiété,
on ose poser des questions utiles,
on n’a plus peur de « mal faire ».
Exemple :
Une tâche mal définie = silence radio par peur de paraître incompétent.
Une consigne claire = possibilité de demander une précision spécifique : « Tu veux que je te présente ça sous quel format ? »
PRAI appliqué :
Piège : donner des consignes floues.
Risque : désengagement, erreurs.
Astuce : toujours prendre quelques secondes pour être spécifique.
Impact : une équipe qui avance ensemble.
2. Utiliser les 5 questions de clarté
Clarifier, ce n’est pas juste dire ce qu’on veut. C’est outiller l’autre pour réussir. Voici les 5 questions de clarté à intégrer dans tes consignes :
Qui ?
Qui est responsable ? Qui est concerné ?
❌ « Quelqu’un doit s’occuper du sondage. »
✅ « Sophie, peux-tu créer et diffuser le sondage de satisfaction ? »
Résultat : Sophie sait que c’est son mandat. Les autres savent qu’ils peuvent la soutenir sans confusion.
Quoi ?
Qu’attend-on exactement ?
❌ « Peux-tu faire un résumé ? »
✅ « J’aimerais un résumé d’une page couvrant les objectifs, résultats clés et recommandations. »
Résultat : On évite les “Je pensais que…” et les désillusions.
Quand ?
Quelle est la date ou le délai ?
Un gâteau livré le jeudi alors que la fête était mercredi… ça t’évoque quelque chose ? Une date précise évite les malentendus sur les priorités.
Comment ?
Y a-t-il une méthode ou un format attendu ?
❌ Rapport texte
✅ Tableau Excel avec graphiques
Même une bonne analyse peut devenir inutilisable si elle n’est pas au bon format.
Pourquoi ?
Quel est l’objectif ou le sens de la tâche ?
❌ Remplir un formulaire sans savoir qu’il s’agit d’un brouillon pour la direction.
✅ Donner le pourquoi augmente la motivation et la qualité du résultat.
Ces questions rendent l’implicite explicite. Elles structurent tes messages pour qu’ils soient compris du premier coup.
3. Valider ce que l’autre a compris
Tu crois avoir été clair.e… mais l’as-tu vraiment été ?
Le biais de transparence
On surestime souvent la clarté de nos messages, car on les comprend très bien dans notre propre tête ! Sauf que… l’autre n’y a pas accès. D’où l’importance de valider la compréhension plutôt que de la supposer.
Voici 3 techniques pour valider efficacement :
1. Poser des questions ouvertes
❌ « C’est bon pour toi ? » → invite au « oui » automatique.
✅ « Qu’est-ce que tu retiens comme priorités dans ce mandat ? »
Exemple : « Si tu devais expliquer le changement à un nouveau collègue, tu dirais quoi ? »
2. Demander une reformulation
Demande à l’autre ce qu’il a compris, avec ses mots.
Exemple : « Pour être certain·e qu’on est alignés, que vas-tu préparer pour jeudi ? »
Ça évite les surprises de dernière minute.
3. Donner du feedback régulièrement
Même une bonne consigne peut devenir floue avec le temps ou les imprévus.
Exemple :
Un point d’équipe hebdomadaire avec la question : « Qu’est-ce qui est clair ? Qu’est-ce qui reste flou ? »
PRAI appliqué :
Piège : trop en dire ou ne pas en dire assez.
Risque : l’autre ne sait pas quoi retenir.
Astuce : aller à l’essentiel (quoi, pourquoi, pour quand).
Impact : une communication digeste et alignée.
Conclusion : clarifier, c’est collaborer
Une consigne claire, c’est une consigne posée avec intention. Les 5 questions de clarté sont un outil simple et puissant. Et valider les perceptions est la touche finale pour collaborer sans malentendus.
À tester dès aujourd’hui : Identifie une situation où tu peux reformuler une attente avec les 5 questions.
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